• Interview de Cécile Delacour-Maîtrinal

    Voici une interview de Cécile Delacour-Maitrinal, l'auteure de "Association Génius", qui va bientôt publier son nouveau roman "Pangéra". Son blog est disponible ici : Océanopolis.

    1. Quand avez-vous commencé à écrire ?

    Quand j’avais 13 ans…

     En classe de  5e, le thème de l’année en français était le roman policier. On a étudié Agatha Christie, Conan Doyle, etc. On a assisté à un procès en correctionnel. On a même interviewé un juge d’instruction (profession que j’ai longtemps voulu exercer).

    Vers la fin de l’année, notre professeur nous a demandé de présenter un personnage de roman policier en une copie double. J’ai eu 18/20… Ma rédaction a tellement plue à ma prof qu’elle l’avait lue à toutes ses classes. C’est elle qui la première m’a dit qu’il fallait que j’essaie d’écrire des trucs plus longs.

    Je l’ai écoutée. Mes tiroirs regorgent de début d’histoires, plus ou moins réussies…

    Les années ont passées.

    Quand j’attendais ma fille, je me suis demandée ce qu’elle et son frère aîné pourraient devenir à l’âge adulte. C’est ainsi qu’est né Association Génius. Tous les personnages de ce roman sont inspirés d’enfants de mon entourage.

    Aujourd’hui, l’écriture est une vraie drogue pour moi. Je ne saurais m’en passer.


    2. Quels sont vos conseils pour écrire/se faire éditer ?

    Pour l’écriture, je vais reprendre à mon compte le conseil que donne Stephen King dans son essai « Ecriture : Mémoires d’un métier » : pour bien écrire, il faut écrire beaucoup et lire beaucoup.

    Côté édition, j’ai été plutôt chanceuse…J’ai trouvé mon premier éditeur au hasard d’un forum de jeunes auteurs, alors que je cherchais simplement un avis et mon actuel éditeur grâce à un article de presse.

    Aujourd’hui, j’aurais beaucoup de mal à quitter les Editions Cogito. Ce n’est pas vraiment une maison d’édition, c’est une grande famille.

    La vie est faite de rencontres. Celles qui jalonnent ma carrière d’écrivaine ont à chaque fois été déterminantes.  

    Le monde de l’édition est un milieu très dur. Il faut souvent être très patient pour voir son livre être édité. Certains éditeurs prennent le temps de vous donner leur avis sur le manuscrit que vous leur avez adressé. C’est toujours intéressant de voir comment est perçue son œuvre…

    Alors mon conseil serait de persévérer encore et encore ! Rappelez-vous que Bernard Werber a refait 120 fois « les Fourmis » et qu’il l’a présenté pendant 6 ans aux différents éditeurs avant de signer son contrat.


    3. Comment se passe l'écriture de vos ouvrages ?

    Je mets environ 6 mois pour écrire un livre. Il faut également compter 1 à 2 mois de corrections et relectures.

    Je n’ai pas vraiment de méthode de travail. En fait, quand je suis sur un projet, il occupe presque toutes mes pensées : sur la route du travail, pendant ma pause déjeuner, pendant les tâches ménagères, sous la douche…

    Et dès que j’ai un moment de libre, je couche tout cela sur papier (enfin écran car je n’écris quasiment que sur informatique). J’écris environ une à deux heures par jour, soit une à deux feuilles A4.

    Lorsqu’un projet est sur le point d’aboutir, c’est quasiment frénétique. Je double mon rendement en passant à 3 ou 4 heures d’écriture par jour.


    4. Comment qualifieriez-vous la vie d'écrivain ?

    Je ne suis pas écrivaine à 100% de mon temps. J’ai un autre métier en parallèle, car aujourd’hui, je ne vis pas encore de mon écriture…

    Quand on est écrivain, on est un peu schizophrène : on vit plusieurs vies en une seule.

    On alterne entre les périodes solitaires de l’écriture, les séances de travail et de correction et les évènements publics tels que les salons du livre.

    A cela, il faut ajouter sa vie personnelle et, pour ma part, la vie professionnelle.

    Il n’est pas toujours facile de réussir à bien compartimenter tout cela. Mais je ne céderai ma place pour rien au monde.Il n’y a rien de plus exaltant que de réussir à mettre en scène ses idées et de les faire ensuite partager.


  • Commentaires

    1
    Heidi
    Vendredi 28 Juin 2013 à 14:19
    très humble face à son métier, j'aime sa simplicité, oui c'est vrai que Bernard Werber à écrit les Fourmis 120 fois, quelqu'un était passé sur mon monde et le disait, une usine à livre et un autre qualificatif, il a un monde bien à lui en écriture et ne fait pas tant que ça des livres, il met du temps et beaucoup de recherches pour traiter ses sujets, merci pour ce partage, c'est une bonne idée ces témoignages d'écrivains, bonne continuation , bisous☼
      • Juju991 Profil de Juju991
        Samedi 29 Juin 2013 à 12:47
        J'ai beaucoup aimé cette interview aussi, très développée, qui montre que l'écriture est un travail très long et qu'il faut être patient pour qu'il porte ses fruits... ^^
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